Un amendement pour protéger les enfants intersexes

Le député LRM Raphaël Gérard a déposé un amendement, jeudi 14 janvier, dans l’objectif de renforcer la lutte contre les mutilations sexuelles. Vingt-deux députés l’ont cosigné.

Source: Le Monde

Avec l’arrivée du projet de loi « confortant les principes républicains » à l’Assemblée nationale, le 1er février, Raphaël Gérard, député La République en marche (LRM) de Charente-Maritime, a décidé de proposer un amendement « contre les mutilations faites aux enfants intersexes », ces enfants nés avec des caractéristiques sexuelles ne correspondant pas aux classiques de la masculinité et de la féminité. Le fruit de trois ans de travail et de recherche, explique le député de Charente-Maritime. Parce que le projet de loi évoque déjà les mariages forcés ou encore les certificats de virginité, il a voulu saisir cette occasion pour effectuer « un rappel à la loi ».

Les opérations faites aux enfants intersexes ne peuvent avoir lieu pour des raisons médicales, et non esthétiques, comme le dicte l’article 16-3 du code civil. Mais, dans les faits, explique Raphaël Gérard, en France, certains médecins contournent la loi, et procèdent à des « mutilations sexuelles » afin d’attribuer un sexe féminin ou masculin à un enfant intersexe, sans son consentement. L’intersexualité représenterait un bébé sur 2 000.

Interdire les dérives

« Ça suffit, déclare le député. Un enfant intersexe ne devrait pas se faire opérer des organes génitaux sans un avis favorable lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire médicale. » Pour cette raison, associé à des juristes et à des associations de personnes intersexes, il a travaillé sur un amendement, qu’il a décidé de soumettre jeudi 14 janvier. Celui-ci empêcherait les médecins de recourir à une opération esthétique sous le couvert de raisons médicales sur des enfants intersexes. Vingt-deux autres députés l’ont cosigné. « On ne peut plus tolérer que des médecins décident d’opérer le clitoris de petites filles sous prétexte de favoriser leur insertion future dans la société », exprime Raphaël Gérard sur Twitter.

L’amendement stipule : « Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité corporelle d’un mineur dans le but de conformer l’apparence de ses organes génitaux au sexe masculin ou féminin que si l’intéressé exprime personnellement sa volonté de subir une telle opération. » Avant de proposer cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende comme peine encourue par les professionnels de santé.

Ces mutilations sexuelles, dit-il, qui parfois résultent « en des ablations sexuelles sur des enfants de 4 ans, nous les percevons comme des excisions quand il s’agit d’autres cultures. Pourquoi les acceptons-nous encore sur les enfants intersexes ? » Avec son amendement, Raphaël Gérard espère interdire définitivement ces dérives et permettre aux enfants nés intersexes d’avoir recours à la justice contre les médecins qui les auraient opérés sans qu’ils y consentent.

Désinformation, âge et éducation

La désinformation ne touche pas seulement les jeunes et les personnes peu diplômées

Adrien Sénécat

Les plus grands consommateurs de sites d’information peu fiables en France ont plutôt autour de 30 à 50 ans, selon des données issues des enquêtes Médiamétrie.

Publié le 04 août 2020 à 11h53   Temps de Lecture 3 min.

Source: Le Monde

Des jeunes qui n’ont pas appris à s’informer en ligne ? Des retraités qui peinent à naviguer sur les réseaux sociaux ? Des personnes peu diplômées et qui lisent peu la presse traditionnelle ? Les lecteurs des sites qui diffusent de fausses informations ne sont pas forcément ceux que l’on croit.

Les Décodeurs ont tenté de dresser un portrait-robot des consommateurs de sites d’information peu fiables. Pour cela, nous sommes partis de la liste des sources jugées les moins fiables dans le Décodex, notre outil d’aide à la vérification d’informations, que nous avons croisées avec les données de mesure d’audience, réalisées par l’institut Médiamétrie. L’enquête a été réalisée pour le mois d’avril 2020, en plein confinement lié à la pandémie de Covid-19. Une période marquée par un fort intérêt pour l’actualité et un vrai besoin d’informations, mais aussi par la circulation de théories douteuses sur la pandémie et ses conséquences.

Premier enseignement : les données de Médiamétrie relativisent la portée des sites de désinformation. Aucun de ces derniers ne rivalise, en termes de nombre total de lecteurs, avec les 20 sites d’actualité les plus lus en France. L’écart est, cependant, moins élevé sur les réseaux sociaux, comme le montrait une étude britannique publiée en 2018. Mais au-delà du nombre, cet exercice donne quelques tendances sur l’identité de celles et ceux qui lisent les sites les moins fiables, parfois à contre-courant des idées reçues.

Les sources peu fiables touchent un public de « 7 à 77 ans »

Le débat sur la désinformation focalise souvent sur les jeunes lecteurs, qui en seraient les premières victimes. « Il faut former les citoyens, et notamment les plus jeunes, pour les aider à reconnaître les fausses informations, à les appréhender, à s’en protéger »insistait, par exemple, Françoise Nyssen, à l’époque ministre de la culture, lors du débat sur la loi relative à la lutte contre les fausses informations à l’été 2018.

Pourtant, les jeunes ne semblent pas être des cibles privilégiées pour les sites les moins fiables. Les 15-24 ans, par exemple, représentaient en avril environ 13,7 % de l’ensemble des internautes, 13 % des lecteurs des sites traditionnels et 16,1 % du lectorat des sites classés « rouge » dans le Décodex.

Si une tranche d’âge se distingue par son appétence pour les sources douteuses, ce serait en fait plutôt celle des 25 à 49 ans. Elle lit volontiers les sites traditionnels, mais est surreprésentée parmi les visiteurs de sites classés « rouge » et « orange » dans le Décodex. Les 35-49 ans, par exemple, représentent 22,1 % des internautes et 25 % des lecteurs de sites classiques, mais 32,7 % des lecteurs de sites peu fiables.

A l’inverse, les personnes âgées sont surreprésentées dans le lectorat des principaux médias d’actualité, mais moins nombreuses à consulter des sites moins conventionnels. Cela ne veut pas dire pour autant qu’elles sont complètement insensibles à la désinformation en ligne. Les plus de 65 ans sont les plus susceptibles de partager des articles erronés sur Facebook, estimait ainsi une étude publiée dans la revue Science Advances en 2019.

Les catégories aisées ne sont pas épargnées

Autre point intéressant : les classes sociales les plus favorisées ne sont pas vaccinées contre la désinformation, loin s’en faut. Les cadres, dirigeants, professions libérales, enseignants… qui sont des profils identifiés par Médiamétrie comme relevant des catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP +), sont nombreux à lire les sites traditionnels, mais ils sont surtout plus nombreux que les autres catégories dans le lectorat des sources « rouge » et « orange ». Leur profil de consultation des sites d’information n’est, finalement, pas très différent de ce qu’on observe parmi les catégories sociales moins privilégiées (CSP –).

Ce graphique montre aussi que les retraités partagent avec les étudiants une faible attirance pour les sites douteux ou peu fiables, mais pour des raisons différentes : les étudiants parce qu’ils consultent assez peu les sites d’actualité en règle générale, et les plus âgés parce qu’ils privilégient nettement les médias traditionnels.

Si elles ne reflètent qu’une partie du phénomène, ces données accréditent l’idée selon laquelle vérifier l’information est l’affaire de tous, et pas seulement celle de catégories de population jugées plus naïves que les autres.

Mindfulness au programme des écoles en Angleterre

LONDON — Students in England already learn about mathematics, science and history, but hundreds of schools are preparing to expand the traditional curriculum with a new subject: mindfulness.

In up to 370 English schools, students will start to practice mindfulness as part of a study to improve youth mental health, the British government said on Monday.

They will work with mental health experts to learn relaxation techniques, breathing exercises and other methods to “help them regulate their emotions,” the government said in a news release announcing the program.

The goal of the program is to study which approaches work best for young people in a world of rapid change. The government said the study, which will run until 2021, is one of the largest of its kind in the world.

“As a society, we are much more open about our mental health than ever before, but the modern world has brought new pressures for children,” Damian Hinds, the British education secretary, said in a statement.

“Children will start to be introduced gradually to issues around mental health, well-being and happiness right from the start of primary school,” he added.

The initiative comes months after a survey commissioned by the National Health Service found that one in eight children in England between the ages of 5 and 19 suffered from at least one mental disorder at the time of their assessment in 2017.

The survey, which was published in November, also indicated a slight increase in mental disorders in five to 15-year-olds, which rose to 11.2 percent in 2017 from 9.7 percent in 1999. Disorders like anxiety and depression were the most common, affecting one in 12 children and early adolescents in 2017, and appeared more often in girls.

Imran Hussain, the director of policy and campaigns for Action for Children, a British charity, in the United Kingdom, called it a “children’s mental health crisis.”

“Every day our front-line services see children and teenagers struggling to get to grips with how they fit into the increasingly complex modern world — contending with things like intense pressure at school, bullying or problems at home, all while being bombarded by social media,” he said in a statement on Monday.

He added: “Services like these can lessen the anxiety, pain and anguish that some teens go through, but also reduce their need for intensive support further down the line.”

But two Parliamentary committees have criticized the government reports on which the program is based, for focusing on handling emotional problems rather than preventing them. In a report released last May, the Education and Health and Social Care Committees wrote, “the Government’s strategy lacks ambition and will provide no help to the majority of those children who desperately need it,” while increasing the workload of teachers.

“The role of prevention appears to be a missing link in building better support for children and young people, especially in the early years,” the committees wrote. They found that social media and the schools’ system of high-pressure exams can have particularly negative effects on the mental health of young people.

But Dr. Jessica Deighton, an associate professor in child mental health and well-being at University College London who is leading the government trials, said that the new initiative was intended to offer more than quick fixes.

“There is a tendency to think that the solution is mental health intervention,” she said on Monday. “We will try to reduce the stigma against mental health problems, by making the school environment literate in mental health.”

She said the program included several tactics, including training teachers to hold role-playing exercises, teaching relaxation practices and inviting professionals for group discussions.

“It’s not just to make them feel better in the short-term,” Dr. Deighton said, “but to better equip them for later in life.”

Source: https://www.nytimes.com/2019/02/04/world/europe/uk-mindfulness-children-school.html

55 nations autochtones au Canada = Premières Nations

Autochtones et histoire coloniale, comment composer avec l’héritage du passé ?Un débat du Monde Festival Montréal

LE MONDE | 

DÉCRYPTAGE

La France comme le Québec possèdent un passé douloureux d’anciens colonisateurs. La décolonisation française, qui s’opère à partir de 1945, laisse encore des traces. De son côté, le Québec doit composer avec un passé autochtone, et décider comment celui-ci doit être reconnu dans le discours national.

Faut-il revoir l’enseignement de l’histoire pour y inclure davantage le passé colonial et la réalité autochtone ? Devrions-nous reconnaître des droits accrus aux communautés, voire reconnaître des territoires, comme cela fut le cas avec Montréal ? Déboulonner des personnages historiques qui ont un passé douteux ?

Ces questions ont été débattues avec la romancière Alice Zeniter, Prix Goncourt des lycéens 2017, pour L’Art de perdre, l’historien et président du Conseil d’orientation de la cité nationale de l’histoire de l’immigration, Benjamin Stora, l’activiste autochtone Michèle Audette, le chirurgien autochtone Stanley Vollant. Un débat organisé dans le cadre du Monde Festival Montréal le 26 octobre 2018. Animé par Jean-François Nadeau, journaliste au Devoir.

POUR ALLER PLUS LOIN

https://www.bac-lac.gc.ca/fra/decouvrez/patrimoine-autochtone/premieres-nations/Pages/introduction.aspx

https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/89-659-x/89-659-x2018001-fra.htm

https://www.canada.ca/fr/services/culture/histoire-patrimoine/histoire-autochtone.html

New Gas Logo At the Pump in Europe

It’s already hard to remember on which side of the car is the gas cap (let alone opening it)…

Les carburants changent de nom : comment s’y retrouver

A partir du 12 octobre, des sigles remplaceront les noms actuels dans toutes les stations-service de l’UE.

Une signalétique unique va être mise en place dans toute l’Union européenne et dans sept pays voisins (Islande, Liechtenstein, Norvège, Macédoine, Serbie, Suisse et Turquie). Une figure géométrique et des chiffres seront dorénavant associés à chaque type de carburant.

carburants

  • Essence

L’essence sera reconnaissable grâce à un cercle entourant un « E » accompagné d’un chiffre indiquant la teneur en Ethanol (5 % pour l’E5 [l’actuel sans-plomb 98], 10 % pour l’E10 [le sans-plomb 95] et 85 % pour l’E85).

  • Diesel

Le diesel sera représenté par un carré avec à l’intérieur la lettre « B » suivie d’un chiffre indiquant la teneur en biocarburant. Le sigle « XTL » sera employé pour signaler le diesel synthétique, non dérivé du pétrole.

  • Carburants gazeux

Les carburants gazeux seront marqués de losanges portant les mentions « H2 » pour hydrogène, « CNG » pour gaz naturel comprimé,« LPG » pour gaz de pétrole liquéfié et « LNG » pour gaz naturel liquéfié.

Source: https://mobile.lemonde.fr/automobile/article/2018/10/02/carburants-comment-s-y-retrouver-apres-les-changements-de-noms_5363259_1654940.html